Yumi
Messages : 118 Date d'inscription : 20/06/2012 Age : 26 Localisation : Derrière un ordinateur Asus \o/
| Sujet: Lullaby no Oto de ~ Au son d'une berceuse [Fiction AS] Mer 20 Juin - 18:51 | |
| Fiction inspirée de AS, ma 5ème Prologue : - Spoiler:
Le temps était magnifique en ce 30 Juin. Le ciel était dégagé et le soleil perçait l'horizon, nous illuminant de son éternelle lumière. Quelques rayons filtraient à travers les feuillages des immenses chênes et se posaient délicatement sur notre table. Les oiseaux nous bénissaient d'un chant angélique et mielleux. Il faisait chaud, mais ce n'était pas une chaleur étouffante, c'était une de ces chaleur ré-chauffantes, vous savez, celle qui vous font légèrement frissonner. Mais, encore maintenant, je ne sais toujours pas si c'était naturel ou dû à la présence de Violette, ma meilleure amie. Violette, c'est le genre de fille timide mais extrêmement mignonne et attachante, la fille qu'on a envie de protéger, et moi, je suis sa protectrice et son exact inverse. Je buvais un coca' frais tandis que celle-ci me racontait sa vie dans son lycée. Elle me parlait de ses amies, des mecs qu'il y avait, des pestes, des nouveaux arrivés en cours d'année (dont l'un ne la laissait pas indifférente) pendant que je buvais ses paroles en même temps que ma boisson tout en essayant de retenir le plus de choses possibles, parce que, le 1er Septembre, j'irais également à ce lycée.
Chapitre 1 : - Spoiler:
Les vacances sont passées beaucoup plus vite que je ne le pensais, et le 1er Septembre se rapprochait à grands pas, écrasant les autres jours au passage. Je passais la semaine de repos qui me restait auprès de Violette. J'avais emménagé avec elle un mois auparavant, elle vivait seule, elle aussi, et elle fut très heureuse que je vienne avec elle. " Tu n'as pas trop peur d'aller dans un nouveau lycée ?" me demanda-t-elle de sa douce et petite voix. Je ris pendant quelques secondes puis lui répondit en souriant qu'elle s'inquiétait trop. Après tout, ce n'est pas si terrible de déménager : où que l'on aille, il y aura des gens avec qui on s'entendra et d'autres pas, c'est comme ça, ça fait partie de la vie. Mais, vous vous demandez sûrement pourquoi je déménage ? Je ne suis pas de ces héroïnes dont leur parents meurent tragiquement, j'ai simplement voulu mon autonomie, un peu plus tôt que prévue, et je voulais désespérément revoir Violette. Le fait que celle-ci vivait également seule fut simplement la "cerise sur la gâteau". L'appartement était petit, mais fortement agréable, lumineux, situé, non pas en plein centre mais dans un des petits bourgs de la ville. J'avais, de ma chambre, une vue sur l'immense paysage vert, plein de bosses, et surtout, sur mon futur lycée, Sweet Amoris. Je riais à chaque fois que je prononçais ce nom, il faut dire : très étrange pour un lycée.
Je n'arrivais pas à dormir la nuit précédant la rentrée, mais depuis, j'ai été habituée, c'est "l'effet rentrée", cet effet que j'avais depuis la 6ème et sûrement plus loin. C'était un mélange d'excitation de la nouveauté et de peur de cette même nouveauté. Je parvins à m'endormir vers 23h45, épuisée de toutes les pensées qui m'avaient habitée durant les deux heures précédentes.
Je retirais le papier du 31 Août, laissant apparaître le 1er Septembre sur le calendrier et j'allais réveiller Violette qui était une grande dormeuse, à mon plus grand désespoir. " Violette .... Violette, réveille-toi ... VIOLETTE !" Elle se réveilla en sursaut sur le dernier ″Violette″ que j'avais prononcé et se levait difficilement, accompagné de sa peluche. Nous déjeunions. Enfin, c'était plutôt elle qui déjeunait étant donné que je n'avais pas du tout d'appétit ce matin là. Puis nous nous habillions. Pour ma part, je m'habillais d'une robe ivoire accompagnée d'un gilet rose, je mettais des bottes blanches avec des guêtres de la même couleur que le gilet et je mis un ruban rose pâle dans mes cheveux, le tout constituait une tenue mignonne, que je n'avais jamais osé porter avant mais qui m'allait plutôt bien, je trouve.
Une fois prête, je partis avec Violette pour guide, en direction du lycée. Je me sentais un peu mal à l'aise. J'avais l'impression de retenir toute l'attention. J'ai toujours été un peu parano, il faut dire. Peu à peu, certains de ses amis vinrent à notre rencontre, la première fut une fille rousse qui avait l'air sympathique. Elle avait de grands yeux émeraudes et quelques mèches rousses balayait son visage pâle. "Salut, Violette ! C'est rare de te voir avec d'autres personnes, tu me présentes ? Dit-elle d'un ton enjoué un me lançant un clin d'œil. - Salut, Iris. C'est Olympe, tu sais, je t'avais dis qu'elle allait arriver ici. - Ah oui ! Enchantée, moi c'est Iris, j'espère que tu vas te plaire ici ! Enfin, il n'y a pas de raisons ! Les autres vont bientôt arriver, je pense. Au fait, j'adore ta tenue. -Merci." Un long silence suivit ce mini dialogue avant que la dite Iris me dise : " Tu n'es pas très bavarde, hein ?" J'acquiesçai d'un signe de tête tout en restant muette. Vous l'aurez compris, je ne suis pas du genre à parler pour ne rien dire, surtout en présence de personnes que je ne connais pas encore. J'ai toujours été comme cela, enfin, d'aussi loin que je me souvienne. Mais je préférais ne pas me souvenir ... Quelques secondes après, sont arrivés un garçon aux cheveux argentés et aux yeux vairons, il était grand et ses habits était, il faut dire, peu ordinaires : du style Victorien, époque que j'apprécie. Il était accompagné d'une fille aux cheveux également argentés et aux yeux dorés perçant à travers quelques mèches argentées qui retombaient devant son visage et se reposaient sur son épaule. On pouvait dire qu'ils attiraient l'attention de part leur vêtements originaux mais aussi leur beauté peu commune. Ils se sont dirigés vers nous et le garçon salua Violette et Iris d'une voix de ténor. J'ai pu comprendre qu'il s'appelait Lysandre et la jeune fille, que je croyais être sa sœur mais qui était en fait la petite amie de son frère, s'appelait Rosalya. Nous avons discuté quelques minutes, ce qui m'avait surprise d'ailleurs. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais j'avais l'impression qu'on se connaissait déjà ... Et puis, "il" est arrivé, celui qui allait changer ma vie, dans le bon sens du terme...
Chapitre 2 : - Spoiler:
Le garçon en question était grand et avait des cheveux blonds plutôt dorés ainsi que des yeux noisette aux reflets dorés. Il salua Violette puis se tourna vers moi et me salua également d'un sourire qui fit envoler mon cœur. A ce moment précis, le soleil pointait son nez à travers les nuages, il avait encore des teints rosés tout comme mes joues, et il commençait à nous éclairer, faiblement. Puis j'essayais de reprendre mes esprits : j'avais déjà été bernée par un blond autrefois, je ne referais pas la même erreur. "- O...Olympe ? Questionna timidement Violette. - Excuse-moi, j'étais dans mes pensées. Bonjour, répondis-je au beau blond. - Tu es Olympe Roseburry, c'est ça ? - Oui. - Nous sommes dans la même classe alors, je suis Nathaniel, le déléguée principal, j'espère que l'on va bien s'entendre !" Il prononça cette phrase d'un ton enjoué puis partit à la rencontre d'une grosse dame en rose, la directrice, me laissant quelque peu déboussolée. Mais je repris bien vite mes esprits : je n'allais pas faire cette erreur, pas le premier jour. J'allais voir le tableau à l'entrée indiquant les classes car ce gentil blondinet m'avais dit que nous étions dans la même sans préciser laquelle et il fallait que je vois dans quelle salle nous étions en première heure. 1ère3.Je consultais rapidement les noms de mes camarades de classe : Melody, Charlotte, Li, Kim, Capucine, Ada, Noah, Juliette...Il y avait également Lysandre et Rosalya et un certain Castiel. Violette était, elle, dans une autre classe. J'étais assez déçu sur le coup. Il faut dire qu'elle est la seule que je connaisse ici et sa présence m'aurait été vraiment bénéfique dans ce nouveau monde qui s'ouvrait à moi. Je m'apprêtais à rentrer dans le lycée avec Rosalya et Lysandre qui m'avait rejoint (ils avaient vu que j'étais dans leur classe et étaient venu pour m'aider à m'intégrer) Et je ne pus m'empêcher de rougir quand reviens vers moi Nathaniel et ça devait sûrement se voir. Que faire ? "-Olympe ! Viens avec moi ! - Euh... Mais, pourquoi ? - J'ai eu l'autorisation de la principale pour te faire visiter le lycée pendant la 1ère heure, mais il faut y aller tout de suite si on ne veut pas rater la deuxième heure ! -Ha, mais ..." Je n'eu pas le temps de répondre qu'il me prit par le bras et m'entraîna dans le lycée. Sa chevelure blonde devant mes yeux m'illuminait presque autant que le soleil, tant et si bien que je préférais détourner mes yeux. Je sentais se poser sur nous les regards intrigués des autres élèves. J'eus le temps de jeter un coup d'œil à Violette qui me regardait, elle aussi, intriguée en rougissant. Mais la plus rouge ici, ça devait être moi. Il me montra un peu tout, sans pour autant lâcher mon bras : ça n'avait pas l'air de le gêner, contrairement à moi. Peut importe combien de fois j'essayais de sortir ma main de son étreinte, je n'y arrivais pas. Dans un sens cette main chaude qui me tenait sans jamais vouloir me lâcher me rassurait alors qu'au fond de moi, j'avais peur, je ne voulais plus refaire les mêmes erreurs, pas encore, j'ai trop souffert. La "balade" se termina assez vite mais je n'avais presque regardé aucun couloir, aucune salle, je m'étais plutôt concentrée sur sa main, uniquement sa main : grande, chaude, rassurante. "-Tu vas arriver à te repérer maintenant ? - Hum... Je vais essayer. Par contre...euh ..., j'hésitais à le dire tout en regardant nos mains, mais les messages subliminaux n'étaient pas son truc, manifestement. - Qui y'a-t-il ? - Tu ... Tu pourrais lâcher ma main ?" Il regarda nos mains à son tour et lâcha la mienne d'un geste vif : je crois qu'il venait de s'en rendre compte seulement maintenant. Il cachait son visage derrière ses mèches dorées mais je devinais qu'il rougissait. Il était mignon. Je me disais que je ne tomberais amoureuse de plus personne désormais et qu'est-ce que je fais, dès le premier jour ? Je suis vraiment pathétique. Un lourd bip se fit entendre dans l'enceinte, et je partais rapidement vers notre autre salle, en le laissant seul. Mais il ne tarda pas à me rejoindre : nous étions dans la même classe après tout. Je rentrais dans la salle et j'observais rapidement mes camarades avant de voir Lysandre et Rosalya accompagnés d'un garçon aux cheveux mi-longs et rouges, le style rebelle et rockeur qui me faisait bien rire .J'allais pour m'installer sur une table, au fond, quand Rosalya m'appela : "- Olympe, qu'est-ce que tu fais ? Viens avec nous, voyons ! - Ouais, si tu veux...." Je m'asseyais donc à côté de Rosalya. Derrière nous, il y avait Lysandre et le garçon aux cheveux rouges qui discutaient. Rosalya s'approcha de mon oreille et me murmura que ce dernier s'appelait Castiel et qu'il était très populaire. Elle rajouta aussi que lui et Lysandre faisait partis d'un groupe de rock. J'étais assez surprise : je n'aurais jamais imaginé Lysandre en train de chanter du rock en le voyant. Puis Rosalya me questionnait sur la raison de mon arrivée ici. Je lui répondis que je voulais être indépendante. Elle resta perplexe, elle ne semblait pas me croire. Elle avait raison et je le savais, mais je préférais ne rien dire pour le moment. Je ne voulais pas y repenser. Elle vit ma gêne et changea de sujet, ce que je ne manquais pas de remercier par un sourire complice. Je sentais déjà que nous allions bien nous entendre. Nous avons discuté de choses banales pendant un moment, chose dont Castiel profita pour se moquer un moment avant de continuer à parler avec Lysandre (la sagesse incarnée ce garçon !) et le prof' de Maths est entré, nous apportant un cours bien ennuyeux, comme d'habitude, même trop ennuyeux. Le reste de la journée se passa bien et normalement, j'avais rejoint Violette. Elle était en compagnie d'une fille de sa classe, Iris. Mélody et Rosalya nous avaient rejointes, nous discutâmes de pleins de trucs banals : des mecs, et des trucs de filles quoi, avant de retourner en cours puis le soir arriva déjà. J'étais restée un peu plus tard pour régler quelques dossiers et désormais j'étais dans les couloirs à la recherche de la sortie. Tous les élèves étaient déjà partis et je me retrouvai seule dans cette immense lycée encore inconnu pour moi avec Violette qui devait encore m'attendre à la sortie. Je suis sûre qu'elle doit être morte d'inquiétude - Hm, où est la sortie ? ... Mon dieu, comment j'ai fais pour déjà me perdre ? ... J'essayais d'aller dans le bureau de la secrétaire, qui avait oublié de me donner un plan du lycée. Mais elle était également partie et maintenant, je ne savais même plus où était le bureau de la directrice. J'étais complètement perdue... Je vis, alors, une grande porte. Intriguée, je l'ouvris. C'était une salle de musique, sûrement celle du club. N'ayant rien à faire et par peur de me perdre encore plus, je décidai de jouer ma musique préférée au piano, en attendant que quelqu'un me trouve. Violette n'allait sûrement pas tarder à venir me chercher et si je joue, elle pourrait m'entendre et venir. C'était une musique très dure à jouer et de ce fait, j'avais besoin de toute ma concentration. J'enlevai donc cette perruque blonde qui était sur ma tête depuis un bon moment laissant ainsi tomber sur mes épaules mes longs cheveux ébène : mes vrais cheveux. Il n'y avait personne dans le lycée qui puisse venir me chercher à part Violette et celle-ci savait déjà que je portais une perruque, je n'avais donc rien à craindre. Je m'assis sur le petit tabouret en face du piano et je laissais doucement mes doigts glisser sur les touches. Je jouais One Summer's Day . Cette chanson avait vraiment un bon titre : la jouer me rappelait mes souvenirs d'enfance en été. Tant d'émotions m'envahissaient et faisaient bouger mes doigts avec grâce. Je me rappelle avoir entendu un bruit de pas qui s'était arrêté devant la porte avant de repartir puis un autre qui s'était, lui arrêté définitivement, mais j'avais préféré continuer à jouer avant de me retourner et de voir quelqu'un, cette personne n'était pas Violette et elle me regardait d'un air étonné. Cette personne, c'était....
Chapitre 3 : - Spoiler:
Cette personne, c'était Lysandre. Il fut rapidement rejoint par Castiel et tous les deux me fixèrent avec des yeux étonnés. Je pense qu'il ne m'avait pas encore reconnu malgré mes vêtements. L'un me fixait un peu et l'autre, intensément. Je sentais grandir en eux un bon nombre de questions. J'en avais aussi d'ailleurs, mais je n'avais pas le temps. Ce fut Lysandre qui prit la parole en premier, lui qui était si réservé me posa énormément de questions ce qui me surprit : " Qui est-tu ? Je ne t'ai jamais vu. Tu joues du piano depuis longtemps ? Tu chantes ? Ça te dirait de ...." Mais il n'eut pas le temps de finir car je pris rapidement mon sac avec ma perruque dorée à l'intérieur, bien cachée, et je m'enfuyais rapidement. Il essaya d'attraper mon bras mais tout ce qu'il eut fut quelques mèches de cheveux ébène brillant sous la lumière jaunâtre du couloir qu'il ne se garda pas de fixer avant de partir à ma poursuite. Moi, je courais mais je ne savais pas où j'allais (j'étais déjà perdue de toute façon).J'avais peur qu'ils me reconnaissent. C'est vrai que j'étais différente lorsque j'enlevais ma perruque : j'avais des longs cheveux aussi épais et noirs que les ténèbres, très différent de mes cheveux dorés brillant comme le soleil que je portais pour aller partout. Mais je portais les mêmes vêtements et c'était sûrement ce qui allait me trahir...Si je portais une perruque, c'était uniquement pour me cacher de « lui ». La vraie raison de mon départ, ce n'était pas une soudaine envie d'indépendance, c'était pour "le" fuir. Et ça, seule Violette le savait (et encore, elle ne savait pas tout, elle savait seulement que je fuyais) je n'avais aucunement envie d'en parler à qui que ce soit. J'essayais de chasser toutes mes pensées noires dans le vent que provoquait ma course. Je finis, miraculeusement, par trouver la sortie du bâtiment, mais j'entendais les pas de Lysandre, et sûrement ceux de Castiel derrière moi, qui se rapprochaient. Je vis Violette. Elle commença à me parler, mais moi, je n'entendais rien à part les battements de mon cœur et les clapotis de la pluie sur l'asphalte du trottoir, pluie qui avait commencé cet après-midi, aux environs de dix-sept heures. Quel gâchis ! Alors qu'il faisait si beau ce matin... Le temps était vraiment capricieux...Dès que je sortis, de nombreuses gouttes commencèrent à tomber et à s'agripper à mes cheveux ou à rouler sur ma joue. J'essayais de me protéger un minimum en plaçant mon sac au dessus de ma tête mais ça ne servait pas à grand chose contre ce mini typhon... " Olympe ?...! Pourquoi tu n'as plus ta perruque ? Et pourquoi tu cours ? Et... Hey ! " Je n'avais pas ralenti ma course et j'avais pris le bras de Violette qui fut entraînée dans mon élan. Heureusement que notre appartement était près du lycée. Je regardais furtivement derrière mon épaule pour voir un Lysandre déboussolé qui regardait partout sous cette pluie, à ma recherche, et un Castiel énervé. Il n'avait visiblement pas envie de courir après l'étrange fille aux longs cheveux bruns que j'étais pour eux, à ce moment là. Nous sommes arrivées, moi et Violette devant notre immeuble, je commençai à ralentir un peu mais je pressais toujours le pas. Je sortis, toujours aussi rapidement, de ma poche la clé de notre appartement, l'ouvris, entrai en entraînant toujours Violette avec moi et je refermai rapidement. Puis je lâchai son bras et me laissai tomber sur le carrelage blanc de l'entrée, le dos appuyé contre la porte. -Olympe... Pourquoi as-tu enlevé ta perruque ?... Et pourquoi tu courrais ? ... Et ... -Une question à la fois, Violette. -Oh ! Euh, oui ... Excuse-moi...Alors, d'abord, pourquoi tu n'as plus ta perruque ? Tu m'avais dit que tu ne l'enlèverais jamais en public...( Tu as de si beaux cheveux en plus, c'est dommage de les cacher ) -J'étais seule ( et perdue ) et j'en avais marre de la laisser. -Mais, pourquoi est-ce que tu courrais ? -Lysandre et Castiel m'ont vu. Je ne voulais pas qu'ils découvrent le fait que je mette une perruque. Mais je pense qu'ils vont le comprendre en y repensant... J'avais les mêmes vêtements après tout. -Et, pourquoi tu pleurais ? Je pleurais ? Je touchais ma joue puis remontais ma main jusqu'à mes yeux pour découvrir qu'il y avait effectivement des larmes qui coulaient, des larmes chaudes mais salées lorsqu'elles frôlaient le coin de mes lèvres presque gelées. J'avais dû confondre mes larmes avec la pluie pour ne pas m'en rendre compte jusqu'à maintenant. Je les essuyais rapidement puis répondis à Violette. « -Je...Je n'ai pas encore envie de tout te raconter, Violette. Désolée. -Est-ce que tu me le diras tout, un jour ? -.J'sais pas. Bon, j'vais faire mes devoirs... » Je me levai, pris mon sac et m'assit autour de la petite table en bois blanc de la cuisine, puis commençai péniblement mes devoirs. Je fus vite rejointe par Violette. Je m'excusai pour l'avoir emporté comme ça mais, toujours aussi gentille que d'habitude, elle me pardonna, me disant que ce n'était pas de ma faute. Quand j'eus fini, j'allais me coucher directement, sans manger. J'étais tourmentée de toutes sortes de pensées et j'essayais d'abord de savoir ce que j'allais dire demain à Lysandre et Castiel. Je m'endormais ainsi, troublée. La nuit fut horrible, je fis un horrible cauchemar, le même que je faisais des mois auparavant mais que j'avais réussi à chasser de mon sommeil. Il revenait me hanter mais pourquoi maintenant ? Je me réveillai en sursaut lorsque le moment le plus pénible du cauchemar arriva. Toujours cette main odieuse qui voulait m'attraper, cette main que je trouvais si belle auparavant : Il faut se méfier des belles choses, ce sont toujours les plus trompeuses. Telles Aphrodite, les belles choses attirent les autres choses plus banales mais finissent par les blesser avec de profondes blessures qui prennent chacun leur temps à se refermer, selon leur profondeur. On pourrait qualifier la mienne de faible, mais elle avait suffit à me rendre légèrement paranoïaque. J'essayais, cependant, de me dégager de cette paranoïa en allant quelque fois chez un psy qui ne servait pas à grand-chose.
Ma respiration était lourde, mon visage encore crispé. Je restais assise dans mon lit, immobile, essayant de me calmer mais à chaque fois, le visage de cette personne revenait dans ma tête, ne me lâchant jamais. Toujours la même tête. Toujours les mêmes paroles inquiétantes prononcés par une voix légèrement grave :
« Un jour, je reviendrais te chercher, attends-moi, ne m'oublie pas. »
Mais je vais t'oublier, je suis sûre que dans deux ans, ce sera du passé, tu n'existeras plus dans ma mémoire. Tes paroles perfides et traîtresses ne m'atteindront plus. Mais pour l'instant, je ne peux qu'attendre, mais pas attendre ce que tu souhaites, attendre un repos et une tranquillité d'esprit qui sera rapide à arriver, je l'espère.
N'espérant plus me rendormir, je me levais difficilement en faisant attention de ne pas réveiller Violette, toujours dans l'étreinte des bras de Morphée tandis que ceux qui me tenaient me quittait peu à peu au fil de mes pas sur le sol froid. Je n'avais pas non plus faim alors je m'assis dans le petit canapé en tissu et je regardais la télé.
Quelques heures plus tard, Violette se réveilla, déjeuna puis s'habilla. Je m'habillais après elle et nous partîmes ainsi au lycée. J'avais une certaine appréhension, comment allez se passer cette nouvelle journée ?
J'arrivai et saluai Rosalya, Iris et d'autres puis je vis arriver Lysandre accompagné de Castiel. J'allais vers eux, pour leur parler d'hier soir,
-Les filles, j'ai quelque chose à voir. Je reviens dans peu de temps !
-Ha...Euh...ok, me répondit Violette, »
J'avais beau être déjà partie, je pus entendre Rosalya murmurer quelque chose à Violette : « Elle va voir Lysandre ? A mon avis elle a le béguin pour lui ! Imagine si on devient belles sœurs, ce serait cool ! Non ? »
Je ne pus m'empêcher de rire un peu en entendant cette phrase de Rosalya : je n'avais pour l'instant aucun intérêt pour Lysandre, non pas qu'il n'était pas attirant ou gentil, il n'était juste pas mon type. Et Castiel, n'en parlons pas, les garçons du type rebelle me faisait plus bien rigoler qu'autre chose.
Ainsi donc, j'arrivais devant eux...
Chapitre 4 : - Spoiler:
J'arrivais devant eux. Lysandre semblait quelque peu surpris et Castiel, s'en foutait, comme d'habitude, en fait : en à peine une journée, j'avais pu cerner son caractère. Lysandre restait quand à lui mystérieux : il semblait calme et mature mais le fait qu'il pose autant de questions à une inconnue hier soir m'avait plutôt surprise. Je leur demandai de me suivre afin de pouvoir leur montrer que c'était bien moi hier soir et également de répondre aux questions de Lysandre, qui m'en reposa déjà une : -Alors, hier soir, c'était vraiment toi qui étais ... Je l'interrompis avant qu'il ne termine, lui indiquant un endroit où nous pourrions parler sans être dérangés. Il me suivit et Castiel, réfractaire au début, nous suivit tout de même en affichant une mine agacée. Mais je pense, qu'au fond, il était quand même assez curieux. Nous nous assîmes sur un banc qui se trouvait sous un petit bouleau dont les feuilles rougeâtres commençaient à peine à tomber, se posant délicatement sur le sol gris, ce qui les faisait ressortir, le soleil les éclairant également d'une lumière orangée. Le banc était assez éloigné du lycée et personne ne risquait de nous voir. Je retirais alors ma perruque aux reflets or, brillant dans les rayons qui se faufilait à travers les feuilles restantes, ainsi que le filet qui tenait mes cheveux bruns aux reflets sombres malgré la lumière qui tentait vainement de les illuminer. En faisant cela, je leur indiquais ainsi que j'étais bien la fille d'hier soir. S'en suivi alors un silence que Castiel rompit en disant s'ennuyer. Je remis ma perruque pendant que Lysandre me fixait : ce qui eu pour effet de faire légèrement rougir mes joues. Puis, il me posa les questions qu'il voulait poser hier: « -Tu joues du piano depuis longtemps ? Me demanda-t-il en premier. -Depuis quelques années déjà. -Tu chantes ? -Je chantais. Plus maintenant. -Je ne sais pas pourquoi, mais tu me rappelle quelqu'un ... -Ha ? Toi aussi. On s'est peut-être déjà rencontrés ? -Sûrement ... -J'ai également des questions : que faisiez-vous, Castiel et toi, hier soir alors que les cours étaient finis depuis un moment ? -Ha, ça. Castiel et moi avons un petit groupe, nous avions fini notre répétition et nous allions repartir mais j'ai entendu ta mélodie, alors je suis venu voir et Castiel m'a suivit. -Vous avez un groupe ? C'est bien... -Je voulais te demander, est-ce que tu veux en faire partie ? Nous n'avons pas de pianiste et je pense que ça ajouterait une touche dans nos musiques. -Qu'est-ce que tu dis, Lysandre ?! J'veux pas d'elle dans notre groupe, j'veux pas devenir un groupe de fillettes ! J'en supporte déjà assez avec ma sœur ! rétorqua immédiatement Castiel. -De plus, je n'ai pas envie de faire partie d'un groupe, rajoutai-je juste après Castiel. -Voila, problème réglé. -C'est dommage, répondit Lysandre d'un air légèrement déçu, ça aurait pu être sympa. Le dialogue se termina ainsi et le silence revint tout de suite après, s'étendant sur nous, nous mangeant, nous dévorant. Mais le chasseur se fit chasser à son tour par des bruits de feuilles qui craquaient sous des pas rapides, des pas qui se rapprochaient de nous. Je levais la tête pour apercevoir une jeune fille qui se dirigeait dans notre direction, en courant. Elle était assez petite : sûrement une collégienne. Elle avait des cheveux rouges éclatants mi-longs, rattachés en queue de cheval par un élastique noir et quelques mèches écarlates voltigeant au grès de ses pas. Je voyais aussi ses grands yeux marron foncés aux reflets clairs presque cuivrés qui nous fixaient. Elle se rapprocha et une fois proche de nous, elle interpella Castiel qui semblait assez irrité de la voir. Je devinais ainsi que cette fille était sa petite sœur qu'il semblait beaucoup apprécier ... « -Alyzée ! Qu'est-ce que tu fais là ?! -Castiel ! J'ai pas cours alors je suis venue te voir au lycée !, dit-elle en nous adressant un grand sourire. -Logann n'est pas avec toi ?, lui demanda Lysandre» -Il ne m'as pas vu partir je pense, il discutait avec ses amis ! -Je vois » Ils continuèrent de discuter un peu, puis la jeune Alyzée se tourna vers moi se concentrant sur ma personne. Je me demandai si elle me connaissait, elle aussi... « -... Attends ... Me dis pas que tu es Yumi, la chanteuse et pianiste des « Eternal Dream » ?! -Euh ... Oui ... » Effectivement, elle m'avait reconnue. Les « Eternal Dream » étaient le groupe que j'avais créé avec des amies lorsque j'étais entrée en 3ème. On avait eu du mal à se lancer, mais après on eu un petit succès qui n'avait duré que quelques mois. Puis on se sépara en entrant au lycée, notamment à cause de moi...Je pensais que nous étions déjà oubliées du public étant donné que cela faisait 2 ans que nous avions arrêté et notre succès n'avait pas été énorme. Alyzée continua de me fixer : on eu crut voir des étoiles brillées dans ses yeux tant elle semblait éblouie devant moi, ce qui me gêna un peu. Je n'avais pas vraiment envie d'être l'objet d'admiration d'une fille de 14 ans. J'avais tout fait pour me faire oublier après tout. La célébrité avait été difficile a supportée pour moi qui aime le calme et se faire remarquer le moins possible. « -Moi et mes amies, nous somme vos plus grandes fans ! Mais pourquoi avez-vous arrêtez ? C'est si dommage ! -Pour raisons personnelles, désolée. -... Dîtes ! Avec mes amies, on veut aussi faire un groupe, vous pourriez nous aider ?! Ce serait génial ! -Euh...Je.... -Bon, j'me casse, Lysandre tu viens ? Pesta Castiel. -Oui. Olympe, je te vois en SVT. -Euh... Oui, à tout de suite ! -Votre vrai prénom c'est Olympe ? Wha c'est super beau ! » Me dit Alyzée d'un ton toujours aussi enjoué pendant que Lysandre et Castiel s'éloignait, nous laissant toutes les deux seules. Alyzée était extrêmement différente de son frère, Castiel. Seule leur ressemblance physique pouvait indiquer un quelconque lien entre ces deux personnes opposées. On m'avait dit que Castiel avait des cheveux bruns avant de se les teindre en rouge, je devinais qu'elle avait aussi teint les siens pour lui ressembler. En faisant cela, elle devait sûrement admirer son frère quelque part.
Son ton enthousiaste, sa joie de vivre, son espoir de me voir l'aider à se lancer et à battre de ses propres ailes me touchait. Avec mes amies, nous étions comme elle autrefois. Je n'étais pas vraiment pour, mais je les ai quand même aidé à faire un groupe. Puis nous rencontrâmes une chanteuse célèbre qui nous aida à nous lancer. Sachant cela, je ne pouvais simplement pas laisser cette fille toute seule. «-Je veux bien vous aider, un peu, mais pas trop souvent. » Elle me regarda d'abord d'un air dubitatif : elle ne s'attendait sûrement pas à ce que j'accepte. Puis je voyais son visage s'illuminer au fur et à mesure et elle m'adressa un sourire radieux tout en me remerciant. Suite à cela, je vis arriver derrière elle un garçon de son âge qui se trouvait être le portrait craché de Lysandre si ce n'est qu'il n'avait pas les yeux vairons mais plutôt marrons foncés voir noirs. Il s'avança vers moi et Alyzée qui se retourna, le regarda et lui demanda : -Pourquoi tu es ici ? -Je suis venue te chercher, on t'attend, ça va pas tarder à être l'heure. Lui répondit-il d'un ton légèrement mélancolique. -Qu'est-ce que tu dis, Logann ? On a pas cours, la prof' est pas là ! -... Ha ouais, tant pis. -Logann... Tu ne serais pas le petit frère de Lysandre ? Lui demandais-je. -Oui ... Mais, comment tu le sais ? ... -Il avait dit ton nom, et vous vous ressemblez énormément. » Je ne pus finir ma discussion car l'horrible sonnerie du lycée gagna mes oreilles. Je me levai, dis au revoir aux deux jeunes gens que j'avais rencontré et je partis en quête de ma salle de SVT. En arrivant, je croisais Nathaniel qui allait également en classe, je le saluai en essayant tant bien que mal de sourire. Il me rendit mon bonjour rapidement puis repartit immédiatement sans plus m'adresser la parole, ce qui me blessa un peu. Alors qu'il avait été sympathique avec moi hier, pourquoi m'ignorait-il aujourd'hui ? Je continuais quand même mon chemin en le suivant (histoire de ne pas me perdre) en me disant que c'était normal et que l'on ne se connaissait pas tant que ça, quand une grosse tête blonde frisée atterrit devant mes yeux...
Chapitre 5 : - Spoiler:
Elle se tenait droite devant moi et me regardait d'un air presque hautain. A sa gauche se trouvait une fille asiatique en train de se regarder dans un petit miroir rose et à sa droite une fille aux cheveux châtains clairs tenant une pochette et qui ne me regardait même pas. Celle du milieu, se prenant visiblement pour la reine du lycée (on se croirait dans une mauvaise série américaine à l'eau de rose avec les « reines du lycée » qui dominent les autres), repoussa une de ses mèches ocre sur son épaule puis continua de me fixer en levant un peu sa tête en signe de supériorité. Je reconnus facilement qu'elles étaient les « poufs » dont m'avait parlé brièvement Violette lors de notre discussion sur la terrasse du Coin des Anges. Je les contournais et essayais de me rendre dans le couloir mais la blonde me retint par le bras, m'obligeant ainsi à me retourner et à lui refaire face. Je la regardais calmement et lui lançai un simple « Lâche-moi » ce qui eu pour effet d'énerver la vile princesse.
-Tu te crois où pour me parler comme ça ?! Tu sais qui je suis au moins ? -J'ai pas vraiment envie de le savoir, alors maintenant lâche-moi s'il te plait, je vais en cours.
La belle, vexée, continua son emprise sur moi, et, tout à coup, me pris par les épaules, une geste interdit pour moi. Je commençai à me tétaniser sur place, ne pouvant plus bouger un seul de mes membres, les yeux grands ouverts, la fixant. A ce moment là, ce n'était plus cette petite fille égoïste que je voyais, c'était « lui ». N'ayant plus conscience du monde qui m'entourait à ce moment, je me mis alors à crier tout en me débattant violemment. Mais elle resserra encore plus ses mains sur mes épaules. Mon rythme cardiaque s'accélérait pour atteindre une vitesse folle. Je commençais à étouffer, je voulais qu'elle me lâche. Non. Je voulais « qu'il » me lâche. Je pus juste tourner les yeux pour voir une personne arrivée et lui faire lâcher prise avant de m'évanouir. Les deux dernières choses que j'eu senti, furent le sol froid et les bras chauds qui m'avaient pris.
Je me réveillais et vis un blanc, si lumineux qu'il m'empêchait de garder les yeux ouverts, remplissant toute la petite pièce dans laquelle j'étais. Je me relevais et m'asseyais difficilement sur le lit. Il me fallut quelques minutes avant de me restituer la scène. Mon premier réflexe fut alors de me lever pour voir qui m'avait porté mais je tombais directement, me rattrapant de justesse sur la petite table de nuit qui était à côté de moi. Je m'étais vraiment évanouie alors ... Je remontais dans le lit et me reposais un peu en attendant de pouvoir me relever, ou alors que quelqu'un vienne... Et cette personne ne se fit pas attendre : je vis Violette se précipiter vers moi, accompagnée d'Iris et de Rosalya. Elles affichaient toutes une mine inquiète.
"-Olympe ! Lança Violette en se jetant dans mes bras. Tu es enfin réveillée, j'ai eu si peur, si tu savais ! -ça va Violette, je me suis juste évanouie, rien de grave. Lui répondis-je en essayant tant bien que mal de sourire pour la rassurer. -S'évanouir dès le deuxième jour, pas mal, j'ai hâte de voir ce qui va arriver ensuite ! Me dit Rosalya en essayant de rire de la situation." Mais, je voyais bien qu'elle s'efforçait, pour moi et pour détendre l'ambiance qui était assez lourde. Je suis sûre qu'elles ont toutes entendus mes cris de peur et de douleur.
-Vous devriez retourner en cours, ne vous inquiétez pas pour moi, ça va mieux !
Elles commencèrent à se regarder et la mine joyeuse qu'elles affichaient se transforma de nouveau. Je commençais alors à me demander ce que j'avais dis de mal. Violette me répondis d'une petite voix : -Mais, Olympe ... Il est 17h, nos cours viennent de se terminer et je venais voir si tu étais réveillée pour qu'on rentre ensemble...
Surprise, je regardais par le fenêtre qui était derrière le lit, de ce qui devait être l'infirmerie, pour voir un soleil qui commençait à devenir orange et qui se faufiler derrière les nuages pour après se cacher derrière l'horizon. Je me retournais vers elle et demandait d'une voix tremblante :
-J... J'ai dormi si longtemps ? ...
Il n'y eu pas de réponse de leur part, seulement des regards gênés qui s'échappaient du mien pour regarder le sol. Et puis, encore un silence. J'en avais marre des silences. J'allais parler lorsque Iris, qui n'avait pas encore pris la parole, me dit :
-Tu sais, on était vraiment très inquiète, si tu ne t'étais pas réveillée maintenant, on t'aurait vraiment emmenée à l'hôpital.
Encore un silence puis elle reprit et me demanda d'une voix beaucoup moins forte, presque comme un murmure :
-Que s'est-il passé ? ...
Je ne répondais pas, ou plutôt, je ne pouvais pas répondre. Je ne savais même pas pourquoi j'avais crié. Alors que je pensais que c'était du passé, ce geste fit ressortir toute ma peur d'une seule traite. J'avais honte d'avoir crié. Je me demandais comment j'allais pouvoir expliquer ça plus tard, mais pour l'instant, je préférais garder le silence. Il valait mieux que j'essaye d'oublier ça que d'en parler.
Je me levai et pris mes affaires qui étaient posées sur une chaise. Je remarquais, ainsi, la chaleur de cette chaise et touchait ma main pour ressentir la même chaleur. Quelqu'un était resté ici, avec moi. Rosalya avait du voir ma constatation et me dit un sourire malicieux aux lèvres :
- Tu devras remercier Lysandre, c'est lui qui t'as porté et est resté ici avec toi pendant un bon moment ! Je rougissais, celui qui étai resté avec moi était Lysandre ? ... Se pourrait-il que ..... Je laissais échapper un petit rire en pensant cela. Nous nous connaissions que depuis deux jours et puis, il devait être près de moi à ce moment alors il m'a emmené à l'infirmerie et peut-être attendait-il mon réveil ? Je voyais mal une personne comme Lysandre me laisser seule alors que je venais de m'évanouir. Il a dû partir quand Violette, Rosalya et Iris sont arrivées. Nous sommes sorties toutes les 4 du bâtiment. Je dis au revoir à Rosalya et Iris avant de repartir avec Violette. En rentrant chez nous, je m'effondrai sur le canapé, je pris un des petits oreillers dans mes bras et je le serrais dans ma poitrine. Violette s'approcha de moi, s'assit également sur le canapé et retira ma perruque pour caresser mes cheveux noirs en me chuchotant :
« -Tout va bien, Olympe, je serais toujours là et tu le sais. »
Comment faisait-elle pour toujours trouver les mots qu'il fallait me dire ? Je me jetais dans ses bras et commençait à pleurer, à déverser sur elle toutes la peur qui m'avais envahit dans la matinée, elle me prit également et continua à me caresser les cheveux jouant avec quelques mèches, posant sa tête sur la mienne. Sa poitrine et ses bras si doux et chauds m'étaient d'un réconfort inégalé. Mes parents étaient aimants mais très souvent absents, et dans ces moments là, Violette était là. D'aussi loin que je me souvienne, elle avait toujours été là pour moi et l'inverse était également vrai. Nous n'étions pas des meilleures amies, nous étions des sœurs et mon absence n'avait pas pu abîmer le lien qui s'était crée entre nous. "Vi...Violette... Tu sais, je ... j'ai eu si peur !" lui dis-je en sanglotant et en plongeant mes yeux dans les siens, argentés, qui me regardaient tendrement, comme si ils allaient aspirer toutes mes larmes pour qu'à nouveau, je souris comme avant. J'essuyais mes larmes et me retirais de son étreinte pour aller directement dormir.
Le lendemain, ma frayeur de la veille n'était devenue plus qu'un mauvais cauchemar. Mais, malheureusement pour moi, un nouveau venait maintenant à moi. Comment allais-je faire face aux gens aujourd'hui ? Et surtout à Lysandre ? ... J'arrivais devant le lycée, et je vis Alyzée qui me rejoint, toujours souriante. "-Coucou, Olympe !" Je regardais derrière Alyzée pour voir la personne à qui appartenait cette voix douce qui m'était si familière ...
Chapitre 6 : ( Gros flop T_T ) : - Spoiler:
La fille se penchait à gauche d'Alyzée et me fit un petit signe de la main. Je reconnaissais immédiatement ces cheveux châtains,longs, et ses doux yeux marrons, tout comme les miens.
-Cassiopée ! Lançais-je. -Coucou, Grande sœur ! Quand j'ai appris que tu nous aidé j'étais si contente que je voulais immédiatement venir te voir! Me répondit-elle en courant vers moi. -Tu ne m'avais jamais dit que tu comptais faire un groupe, dis-je en lui souriant. -Justement, je voulais te le dire bientôt mais tu l'as appris avant ! proclama-t-elle en me rendant mon sourire.
Nous avions beau être sœur, nous étions très proches contrairement à certaines sœurs qui se disputent tout le temps. Je pense que c'est parce que nous n'avons que deux ans d'écart et nous avons toujours été ensemble jusqu'à maintenant à cause de nos parents souvent absents. Je l'observais, elle semblait avoir grandis un peu, pourtant ça ne faisait pas si longtemps que nous ne nous étions pas vues. Je la trouvais vraiment mignonne, et je me demandais d'ailleurs comme ça se faisait qu'elle n'ai pas encore de petit-ami. Ses longs cheveux châtains légèrement ondulés reposait sur ses épaules, elle avait dans les cheveux un serre-tête qui les décoraient joliment, quelques longues mèches encadrait son visage fin au teint rosé. Je voyais qu'elle n'avait qu'un débardeur et une jupe mais il fallait dire que ce début de Septembre était plutôt chaud avec ses vingt-cinq degrés et elle s'était toujours habillée avec des habits léger. Il a des fois d'ailleurs où je me demande comment elle fait. Puis j'entendais Lysandre qui saluait Violette et qui se dirigeait vers moi et Cassiopée. Je sentais mes joues rougir, je n'osais pas me retourner. Puis je regardais Cassiopée qui semblait dévisager le magnifique Lysandre qui se rapprochait de plus en plus de nous. -Bonjour, Olympe. -Bo..Bonjour... lui répondis-je sans pouvoir me retourner. -Et qui est cette jeune fille ? Je me retournais un peu pour le voir sourire et voir ma sœur rougir. Puis je lui disais que c'était ma petite sœur Cassiopée, l'amie d'Alyzée. Il la saluait également et comme à son habitude, il retournait vers Castiel qui nous n'avait donné qu'un regard furtif dans notre direction avant de partir. A la sonnerie, je partais également et j'entrais dans le lycée en priant pour que cette fille, dont je ne sais même pas le nom, me laisse tranquille. Je fermais les yeux et marchait en joignant mes mains mais dans ma maladresse, je me cognais sur une personne. J'ouvrais les yeux et j'allais m'excuser lorsque je voyais devant moi, des cheveux de filles. Des cheveux blonds. De toutes les personnes qu'il y avait ici, pourquoi avait-il fallut que je tombe sur elle ? Je devais être maudite. Elle se retourna et me lança un regard agressif, elle allait retourner sa tête mais elle me reconnut. « Encore toi ?! Tu le fais exprès ou quoi ?! Et puis, c'était quoi ce truc hier là, pourquoi tu t'est mise à crier, on aurait dit une folle. Enfin, tu dois en être une ! » Sa voix avait changé dans la dernière phrase qu'elle avait prononcée, elle était devenue méprisante et je le comprenais mais je ripostais tout de même. -Si tu m'avais laissé tranquille, on en serait pas là. -Alors tu vas dire que c'est de ma faute ?! Mais je rêve, pour qui tu te prends ? Je sentais une foule grandissante autour de nous, mais je ne lâchais pas mes yeux des siens, la défiant. J'avais conscience que ma réaction de la veille avait été exagérée, mais je ne me laisserais pas faire pour autant. C'était un combat désormais, à celle qui déstabilisera l'autre. J'essayais d'oublier les doutes qui m'envahissaient pour redevenir enfin celle que j'étais avant. -La question, c'est plutôt pour qui TU te prends, à te croire supérieure, je dois te rappeler qu'on est au même niveau ici, ou tu vas comprendre ? Quoique... Je ne pus finir ma phrase que je vis Nathaniel se faufiler à travers la foule pour venir arrêter la fille dont je ne savais toujours pas le nom. Il avait l'air assez alerte et semblait s'être dépêché. -Ambre, arrête un peu et laisse-la tranquille ! -Quoi ? Mais c'est elle qui ... ! -Tu sais, on m'a déjà dit que tu t'amusais à embêter des gens sans raison, mais maintenant, je vois que c'est vrai. Alors, je te demande, arrête un peu et conduit-toi correctement ! La belle me lança un dernier regard avant de s'en aller, à travers la foule qui se dispersait. Nathaniel restait devant moi. J'étais surprise qu'il soit venu à mon aide. Il se tourna vers moi et me regarda ce qui fit bondir mon cœur. -Je suis désolée, ma sœur n'en fais souvent qu'à sa tête... -...Hah ! Euh, c'est pas grave... -Bon...Bah..A plus. Dit-il avant de se détourner et de partir avant que je ne puisse lui demander pourquoi il m'avait ignoré hier ce qui durait apparemment et ce, sans raison apparente. Je me demandais ce que j'avais fais de mal, si mal avait été fait mais la sonnerie me sortit de mes songes. Je me dirigeais vers la salle de cours et je rejoignait Rosalya, seule personne avec qui je m'entendais à peu près dans la classe. Derrière nous, sur le dernier rang se trouvait également Lysandre et Castiel dont j'évitais le regard. -Qu'est-ce qu'il y a eu, hier, Olympe ? Me questionna Rosalya. -Rien ... Rien de spécial. -Je me disais déjà que t'était une fille bizarre avant, mais... maintenant je vois que c'est vrai ! Me lança Castiel, un sourire aux lèvres. -Je me demande lequel de nous deux est le plus bizarre. Lui répondis-je en souriant également. -Je suis parfaitement normal, contrairement à certaines. -Je me demande... -Allez, les enfants, on arrête ! Nous dis Rosalya en souriant. Nous nous sommes lancés un dernier regard avec Castiel puis je recommençais à rire, au fond il était plutôt sympa et je sentais que j'allais bien m'amuser à l'embêter et lui aussi. Puis je me retournais et je voyais Rosalya qui me fixait. -C'est la première fois que je te vois rire, honnêtement, je pensais que tu était plutôt une fille froide en fait, mais non. -Ah. -Tu est bizarre en fait ! Dit-elle en riant. -Mais,non ! Lui répondis-je en minant une bouille vexée mais en riant tout de même. Ça faisait longtemps que je n'avais pas ris autant, depuis ce moment en fait, et ça me changeais bien les idées. Cette ambiance chaleureuse qui s'était installée me plaisait et j'aurais aimé que ça dure un bon moment. Je me rendais compte qu'on ressemblait vraiment à des gamins, mais c'est ce qui était drôle. -Tu ferais mieux d'accepter la vérité, oddy ! Proclaama Castiel. -Oddy ... ? Qu'est-ce que c'est que ça ? Je riais de plus en plus à me tordre le ventre, des larmes venait à mes yeux tandis que j'essayais de comprendre ce surnom étrange qu'il venait de me donner . Je remarquais juste que Lysandre restait silencieux, il semblait être perdu dans ses pensées. -ça vient de odd qui veut dire bizarre en anglais, inculte ! -Mais, Oddy, c'est juste trop... Je ne pouvais même pas finir ma phrase tellement je riais. -Je ne vous dérange pas trop, j'espère, une petite tasse de thé avec ça ? Pesta le prof, que je n'avais même pas vu arrivé, en nous lançant un regard noir. -J'aime pas le thé, plutôt du café ! Lui répondis Castiel tandis que je ne pouvais pas retenir le fou rire qui m'envahissait. -Je pense que vous allez surtout faire un petit tour dehors tout les deux ! -ça sera toujours mieux qu'ici. Castiel prit son sac et partis tandis que je le suivais précipitamment en riant toujours ce qui eu don d'énerver de plus en plus le prof'. -On fait quoi maintenant ? -T'est déjà allée sur le toit ? -Non, je n'ai jamais eu d'envies suicidaires. -T'est débile ou tu le fais exprès ? -Mais pourquoi tu me demandes ça aussi ? -Juste comme ça, bon tu veux y aller ou pas ?! -Au pire, on a rien d'autre à faire. Il partis en direction des escaliers et je le suivais, n'ayant rien d'autre à faire. Je le vis sortir une petite clé pour ouvrir le toit et je sentis un grand courant d'air une fois la porte ouverte. Je mettais ma main devant mon visage et me dirigeais vers le toit où un magnifique spectacle m'attendait. Je pouvoir d'ici toute la ville. J'apercevais les feuilles danser avec le vent. Je voyais les personnes qui n'était ici que de minuscules point noir et surtout, je voyais le ciel. Le ciel qui devenait bleu et qui aujourd'hui se trouvait sans nuages. J'admirais cet horizon qui brillait sous mes yeux grands ouverts avant de me retourner pour voir Castiel sortir une cigarette. Il m'en proposa une mais je refusais, j'avais toujours détester ça. Je mettais mon sac par terre et posait ma tête dessus en m'allongeant pour regarder encore ce paysage. Puis je fermais les yeux et, sans vraiment m'en rendre compte, je m'endormais. Lorsque je me réveillais, je revoyais le ciel qui était devenu beaucoup plus bleu. Je me relevais et regarder ma montre pour voir qu'il était déjà 12h et que ma petite sieste avait duré un peu plus longtemps que prévu ! Castiel n'aurait pas pu me prévenir ?... Je séchais beaucoup en ce moment, j'allais prendre de plus en plus de retard mais j'avais toujours été bonne élève et je ne m'inquiétais pas trop, je savais que j'y arriverais. Je me relevais et descendais vite les escaliers et je voyais Lysandre et Castiel au loin, je me rappelai alors que je ne l'avais pas encore remercié. Je l'appelai et il se retourna et me fixa plutôt surpris tandis que je continuai de courir pour me retrouver devant lui, un peu essoufflée. -J'ai oublié, Lysandre... Merci... De m'avoir aidée. -Mais de rien, ne t'inquiète pas pour ça, c'est normal. Et puis, je ne suis resté que jusqu'à midi, je m'excuse de pas avoir pu rester plus longtemps mais je devais aller m'entraîner après. Attends, Lysandre n'est resté que jusqu'à midi ? ... Mais ma main était chaude encore à 17h... Quelqu'un d'autre est resté ?! Je commençais à avoir peur, et si c'était ... « lui » ? ... D'une voix tremblante, je demandais à Lysandre : -Et... Tu ne sais pas si quelqu'un est venu après ? -Il me semble que si, je crois que c'était... | |
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